Histoire

 

Mochizuki

On a beaucoup parlé de comment les Arts Martiaux sont passés de la Chine au Japon. La théorie la plus vraisemblable, étant donné les évidences historiques, est que les Arts de Combat orientaux sans armes peuvent avoir son origine en Grèce.

Six siècles avant le premier témoignage Japonais de combat sans armes, un sport similaire, très prochain techniquement à celui-ci qu’aujourd’hui se connaît comme Tai-Jitsu existait en Grèce: le dénommé Pankreato ou Pancracio, qui signifie « L’Art tout-puissant ». Il a été introduit aux Jeux Olympiques de Grèce à l’an 648 avant Jésus-Christ et sa pratique a continué dans ce pays jusqu’à environ l’an 400 après Jésus-Christ. De cette époque, il y a des peintures, des poteries et des sculptures qui montrent les techniques de cet Art. Il ne s’agit pas de présenter ici une étude historique sur ce sujet, il pourra être abordé, le cas échéant, dans un article spécifique, ou bien laissé aux historiens et aux érudites dans la matière.

Le Tai-Jitsu connu dans l’actualité a été, en grande partie, compilé par le Maître Minoru Mochizuki, lequel a pris ces techniques enseignées par le Maître Sokaku Takeda à Moriehi Ueshiba (créateur de l’Aikido). Le Maître Minoru Mochizuki est envoyé par le Maître Kano (créateur du Judo) pour étudier et pour entraîner les techniques de Daito Riu avec le Maître Ueshiba, en réussissant le diplôme de Maître. Le Maître Kano lui envoie parce qu’il sait qu’Ueshiba a été élève du Maître Sokaku Takeda. Ueshiba demande le Maître Minoru Mochizuki s’être son successeur, mais M. Mochizuki refuse la proposition car il n’est pas d’accord avec la nouvelle orientation de son travail, s’éloignant de l’idéal d’Art Martial, et que plus tard deviendrait ce qu’aujourd’hui se connaît comme Aikido. Le Maître M. Mochizuki récupère un grand nombre de techniques, notamment de Tai-Jitsu, ainsi que katas très anciennes relatives à ce type de travail sans armes. Il ne faut pas oublier que le Tai-Jitsu était une discipline, « matière », de plus dans l’enseignement des écoles de formation des Samurais, qui travaillaient aussi le maniement de l’Épée longue et courte, le Tanto, etc.

Au cours d’un voyage que le Maître M. Mochizuki a fait en Europe, en France, en 1951, il donne des cours à des pratiquants des Arts Martiaux. Parmi ceux-ci se trouvait le Maître Jim Alcheik, qui entraine pendant trois ans avec le Maître en France et, qui après part au Japon afin de continuer ses études pendant trois autres années À son retour en France, en 1956, il donne des cours de Tai-Jitsu, étant le Maître Roland Hernanz l’un de ses élèves et son assistant. Le Maître Jim Alcheik est mort lors d’un attentat terroriste en Algérie, où il était en tant qu’agent secret du gouvernement français. Après sa mort, le Maître Roland Hernanz décide de continuer le travail commencé par son Maître et il voyage au Japon pour s’entraîner avec le Maître Minoru Mochizuki. Le Maître Roland Hernanz développe la méthodologie de travail et d’entraînement du Tai-Jitsu adapté à la conception didactique occidentale, en conservant l’aspect pédagogique et l’esprit du BUDO JAPONAIS. Cette méthodologie jouit de l’approbation du Maître M. Mochizuki qui la reconnaît comme la méthodologie  officielle du système pour l’enseignement du Tai-Jitsu.

Le Tai-Jitsu est introduit en Espagne en 1977-78, et son promoteur est M. Carlos Vidal de Castro, qui effectue son inscription comme discipline associée à la Fédération Espagnole de Karaté, dont il était à l’époque Secrétaire. À partir de ce moment elle sera la Fédération Officielle, reconnue par le Conseil Supérieur de Sports, chargée de la diffusion, l’organisation et la réglementation du Tai-Jitsu en Espagne, tel que le reconnaissent ses Statuts.